Betty K. Hollins
Nombre de messages : 4 Date d'inscription : 25/05/2009
| Sujet: ; return to sender . Lun 25 Mai - 20:19 | |
| hollins, betty kelsey ryan AS MISCHA BARTON ▬ 23 ANS, ANGLAISE. LA DÉBAUCHE EST UNE ILLUSION POUR CEUX QUI N'EN ONT PLUS ▬ E. REY « Je ne vois pas comment je pourrais parler de moi. J'ai jamais su parler des personnes que je connaissais à peine. J'imagine que ce devrait être facile, sans doute. Mais j'ai toujours été ce genre de filles. Celles qui préféraient les petits détails aux choses de la vie. Trop conventionnelles. A vraie dire, il n'y a que peu de choses qui soient en mesure de me définir complètement. Je suis passionnée de photographie. Ne vous étonnez pas si vous me croisez un jour face contre terre, admirant un chewing-gum rose fluo cent fois mâchouillé, en compagnie d'Augustin, mon meilleur ami - et accessoirement, appareil photo. Une passion qui me valut, entre autres choses, d'être déshérité par mon cher géniteur. Ma maternelle n'ayant jamais eu assez de cran pour oser l'affronter. Elle m'envoie cependant des cartes de vœux verts pommes chaque fois que vient la saison des cloches. En cachette, bien entendu. Outre la photographie, j'entretiens une addiction tout à fait malsaine avec la folle petite poudre blanche. Comme de délicieux éclats de rêves. Envoûtants. Je suis anglaise. Nationalité dont je suis particulièrement fière, compte tenu de mon amour démesuré à l'égare de Pete Doherty. Mon héros. J'ai vingt trois ans, du moins sur ma carte d'identité. Bien sûr, je m'abstiendrais de préciser que cette dernière a été trafiquée. Mon troisième prénom est celui d'un garçon. Signe évident que mon père me détestait déjà, alors que je n'étais encore qu'à l'état d'embryon. Il avait toujours rêvé d'un garçon. Je fume de tout. Un peu trop. Je bois de la vodka. Pure. Selon mon CV, également falsifié, je parle dix huit langues. Il m'est arrivé, plus souvent qu'à mon tour, de coucher avec des personnes du même sexe que moi. Je danse pour gagner ma vie. Je danse. Tard dans la soirée, si vous voyez ce que je veux dire. Somme toute, je suis un être indécis qui aurait bien besoin d'une thérapie. Somme toute... » |
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Dernière édition par Betty K. Hollins le Lun 25 Mai - 21:18, édité 23 fois | |
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Betty K. Hollins
Nombre de messages : 4 Date d'inscription : 25/05/2009
| Sujet: Re: ; return to sender . Lun 25 Mai - 20:20 | |
| OWARD HOLLINS ▬ Et qu'est-ce que tu comptes faire maintenant ? BETTY HOLLINS ▬ Des photos. Je suis douée. OWARD HOLLINS ▬ Des photos ? Tu n'es tout de même pas sérieuse ! BETTY HOLLINS ▬ Au contraire. OWARD HOLLINS ▬ Je regrette, ce n'est pas une manière descente de gagner sa vie. Tu es une Hollins, je te rappelle. Tâche de ne pas l'oublier. BETTY HOLLINS ▬ Ou sinon ? OWARD HOLLINS ▬ Ecoute moi bien petite insolente, si je te revois encore une seule fois avec ce stupide appareil photo... BETTY HOLLINS ▬ Je t'écoute. Que feras tu ? OWARD HOLLINS ▬ Je te renierais. Tu ne mettras plus jamais les pieds ici. Tu ne seras plus ma fille. Et ce sera comme si tu n'avais jamais existé. BETTY HOLLINS ▬ Très bien. Je serais partie demain matin.
Depuis longtemps, quelque chose était brisé entre mon père et moi. Avant même que je ne voie le jour. Et je le voyais plus comme mon simple géniteur que comme celui qu'il aurait du véritablement être à mes yeux. Il était mon père, certes, mais il n'était pas mon « papa. » Lui, il ne voyait en moi rien de plus que le fils qu'il n'avait jamais eu. Le fils qu'il n'aurait jamais. Ma mère, de son côté, fermait les yeux dans son coin habituel du salon. Elle y passait ses journées. Elle hochait la tête silencieusement à chaque propos, justifié ou pas, de mon paternel. Elle n'avait jamais su rétorquer. Et c'était de sa faute, en quelque sorte, ce qui m'arrivait. Elle n'avait jamais voulu d'enfants. Jamais. Mon père voulait une ribambelle de fils. Assez du moins pour former une équipe de football. Alors elle avait soudoyer les médecins. Elle les avait soudoyer pour qu'ils fassent croire à une complication. Une complication qui aurait mené à la ligature de ses trompes. Une complication dont l'enfant, soit disant agonisant et trop faible pour faire son entrée dans le monde tout seul, aurait été la source. Voilà ce que j'étais restée pour mon père; une complication. La preuve vivante qu'il n'aurait jamais le fils tant rêvé. Ce n'était ni triste ni cruel. C'était, voilà tout. Et j'avais appris à vivre comme ça. J'avais découvert les « choses de la vie » toute seule, trouver ma propre voie. J'étais devenue, grâce à cette attention terrible et oppressante que mon père me portait, tout à fait débrouillarde. Les cours d'escalade, au collège, se révélèrent fort utile lorsqu'il s'agit bientôt de faire le mur. Ainsi, un soir de pleine lune - ou pas - je rencontrai Augustin Conelly. J'avais quinze ans, lui dix sept. Photographe à ses heures, il dealait pour gagner sa vie. Ses parents ne lui avaient pas laisser le choix. Avec lui, je découvrit la joyeuse poudre blanche, comme de délicieux éclats de rêves dans ce monde incertain, et bientôt, le plaisir singulier d'avoir quelqu'un à qui parler. J'ai perdu ma virginité avec lui, une nuit où mon père m'avait menacé. Une fois de plus. Je n'étais ni tourmentée, ni étourdie. Il n'a pas profité de la situation. J'étais simplement là, lui aussi. Et ça s'est passé. Ce n'était ni romantique ni douloureux. C'était parfait. Et c'était étrange, d'avoir enfin quelqu'un à qui se raccrocher. Le lendemain, je trouvai une photo d'Augustin dans le journal. La police avait retrouvé son corps, inanimé, dans un recoin sombre de Londres. Overdose. Alors, je suis allé une dernière fois dans le taudis qui lui servait de « chez lui. » Je n'ai pas pleuré. Il disait qu'il n'y avait que les lâches pour se lamenter sur leur sort une fois le bonheur passé. Il disait que les souvenirs heureux n'étaient là que pour nous aider à avancer, en se répétant que le futur serait meilleur encore. Il avait tout d'un optimiste. J'ai volé son appareil photo ce soir là. Et j'ai couru, couru à travers la ville en riant, comme si j'avais peur qu'il ne me rattrape. Il n'y a pas eu d'enterrement. Juste son nom, Augustin Conelly, gravé au canif sur le mur de l'immeuble qu'il avait habité. Je n'y suis jamais retournée. C'était inutile. Inutile car il me suivait partout, où que j'aille. N'importe où, n'importe quand. Autour de mon coup, de mon poignet, au creux de ma main. Comme un vieil appareil photo qui lui aurait appartenu et que j'aurais renommé Augustin.
( u . c )
Dernière édition par Betty K. Hollins le Lun 25 Mai - 23:01, édité 5 fois | |
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Betty K. Hollins
Nombre de messages : 4 Date d'inscription : 25/05/2009
| Sujet: Re: ; return to sender . Lun 25 Mai - 20:20 | |
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Isayra P. Kennedy
Nombre de messages : 13 Age : 27 • pseudo : Giulia. • multinicks : Non (: • copyright : paradise_birdie Date d'inscription : 09/05/2009
THIS, LAS VEGAS BABY ! • occupation : réceptionniste • logement : petit appartement; • citation : «les absurdités d'hier sont les vérités d'aujourd'hui et les banalités de demain»
| Sujet: Re: ; return to sender . Mar 26 Mai - 9:02 | |
| heeey selenouch`, bordel comme on se retrouve ! Bienvenue | |
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| Sujet: Re: ; return to sender . | |
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